"L'oreiller Abandonné en mer Ne se souviendra pas de la nuit Ni de l'effort des rochers Au creux du rêve" Hayat Ait-Boujounoui, La traversée, in Palpitations, chez L'Harmattan, 2018
Au sang des quiétudes tourmentées,
La mer va et revient au corps des rivages.
Un pas après l'autre,
Au rythme de mouettes gourmandes,
Des barques bleues.
Essaouira, à l'oeuvre des regards,
Aux jours de contes fuchsias,
Inscrit.
Des écharpes aux pétales de vagues
Arriment la douceur du vent.
Une vie essaime le sort éclaboussé
Sans hâte, ni paresse.
Le soleil aligne des airs immuables,
Peuplés de rêves de passage.
Hayat Ait-Boujounoui - 9 novembre 2019
Mihelaouni, à Essaouira (2006).
*
Au pied des bambous de Majorelle,
Un sinueux jour pose à la couleur des phrases.
Je ne savais dire la fête des fleurs,
aux pages des jeunes incises.
Pourtant, au bord des curieux du monde,
Il n'y avait qu'elle.
D'où venait-elle ?
Hayat Ait-Boujounoui - 9 novembre 2019
Les bambous du Jardin de Majorelle, à Marrakech (2006)