"L'oreiller Abandonné en mer Ne se souviendra pas de la nuit Ni de l'effort des rochers Au creux du rêve" Hayat Ait-Boujounoui, La traversée, in Palpitations, chez L'Harmattan, 2018
Dans la beauté du bleu et du vert,
Plus tenace que les rêves,
Un vent souffle dans les vraisemblances.
Une femme observe le jour
Au plus près de ses yeux amis.
Une enfant pleure,
Cherche son repli,
Sans savoir les mots.
Au cœur des étoiles où nous étions rassemblés,
Nous étions rassurés, uniquement ensemble,
Mais où est-elle ?
A-t-elle traversé le fil et les trames ?
Je l'imagine heureuse,
Caressée par la quiétude de ce qui perce l'indifférence ;
Cette césure au cœur de la rime qui lui donne un peu de nos certitudes.
De quelle famille est-elle ?
"Est-elle brune, blonde ou rousse ?"
Cela avait-il de l'importance ?
Nous l'appelions Rachel.
Hayat Ait-Boujounoui - 06 juin 2020
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L'image est parfois impossible à restituer.
C'est là que le souvenir trouve sa limite.
Hayat Ait-Boujounoui - 06 juin 2020
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J'ai pensé à Verlaine, à un moment, en écrivant les mots qui précèdent, alors voici ceux du poète. Entre le rêve et la réalité, n'y a-t-il pas toute une amplitude intéressante à vivre ?
Paul Verlaine - Poèmes Saturniens, 1866