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"L'oreiller Abandonné en mer Ne se souviendra pas de la nuit Ni de l'effort des rochers Au creux du rêve" Hayat Ait-Boujounoui, La traversée, in Palpitations, chez L'Harmattan, 2018

Sur l'écriture

Te souviens-tu de cette poétesse jalouse

Cette femme paisible au long chemin du regard

Qui ne savait suivre ni la colère

Ni la tristesse

 

Je l'ai rencontrée

 

Elle n'avait aucune arme en poche

Ni médaille de bronze

Ni même de saveur dans les yeux

 

Des opérations mathématiques transgressaient sa lumière

 

Imagines-tu son corps

Sa quiétude

Ses mots

 

Protégée

 

Hayat Ait-Boujounoui - 19 juin 2020

 

 

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T
pourtant on dit que la poésie est une arme chargé de futur !!!<br /> j'aime beaucoup ton poème<br /> tilk
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H
Le futur, oui, parfois... Merci de ton passage !
S
certainement, une connexion avec du vécu. je dois dire que ton texte m'interroge mais c'est cela aussi , la poésie..
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H
Il n'y a pas de mystères particuliers dans ce poème, Sedna, mais il est vrai qu'à partir de pensées ou d'inspiration, nous sommes amenés à écrire, lorsqu'on apprécie d'écrire, ce qui fait un peu de soi dans un poème. Dans celui-ci, j'ai pensé aux poétesses qui n'ont pas marqué l'Histoire, comme si elles n'avaient pas été. J'ai écrit ce poème à partir d'un portrait. <br /> Tout à l'heure, je me suis souvenue que tu avais été plagiée et qu'une personne n'avait pas aimé ton écriture, mais quoi qu'on écrive et quoi qu'on pense, nous sommes tout à fait libres d'écrire.<br /> "La poétesse jalouse" est ici une métaphore. N'a-t-on pas attendu longtemps avant de pouvoir lire des poétesses ?