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"L'oreiller Abandonné en mer Ne se souviendra pas de la nuit Ni de l'effort des rochers Au creux du rêve" Hayat Ait-Boujounoui, La traversée, in Palpitations, chez L'Harmattan, 2018

Dans la nullité des songes, la pensée

Dans la nullité des songes, je reprends les mots. Bien faire ou mal faire… Comment dire ce qui est trace, un presque rien qui fait que nous sommes là au moment où j’écris. L’émotion gagnera sur les bruits stupides, inconfortables et plus dérisoires encore que ce qui vit.

Il y a des vacarmes indescriptibles, mais leur filage se meurt déjà jusqu’à leur extinction inévitable.

Un tableau rejaillit dans le souvenir d’un musée des Beaux-arts. Quelle heure était-il ? Cela n’a plus d’importance. Les plus désireux du pire s’éteindront aussi.

Dans la clémence des jours qui se lèvent, une attention forte et sans poussières porte le cœur vers ce qui importe dans le discernement.

Gustav Malher, Wofgang Amadeus Mozart… Ces derniers, parmi d’autres lointains, ont su préserver par leurs notes, une envie de jouer. La détente a un tel prix.

En quelques milliers de kilomètres, nous faisons le tour de la Terre. L’avons-nous fait ? Elle ne s’arrêtera jamais.

Dans les montagnes, nous ne sommes pas plus hauts qu’ailleurs. Pourtant, en gravissant le Haut Atlas, je revois ce qui subsiste de la nature printanière. Les arganiers sont espacés. Les virages sont sensibles sans être tourmentés.

Certains restent, d’autres partent. Certains reviennent. Le cœur a choisi.

Il arrive qu’au coin d’une table, en puisant dans ma main des amendes achetées en paquet, le geste de la brisure des coques des fruits rehausse le temps vers celle qui en avait l’habitude.

La géographie est plus forte que le vent, la secousse ou la réminiscence. Les lieux sont vie.

Si certains la tuent à coups de bulldozers ou autres bombes, ils ne savent pas encore qu’ils seront ridiculisés face à la Justice.

Dans l’attente… Faut-il seulement attendre ? Dans l’universalité, il y a les droits de l'Homme où chacun peut se retrouver.

 

Hayat Ait-Boujounoui - 1er novembre 2023

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S
je partage ton opinion, ton texte très poétique nous ramène aux fondamentaux si souvent bafoués
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H
Oui, et on accumule en ce moment beaucoup...
P
Merci pour cette belle prose poétique. Je suis allé voir ce qu'était un arganier. J'ai vu que 'était un arbre sur lequel les chèvres adoraient grimper.
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H
Oui, effectivement. 😊