"L'oreiller Abandonné en mer Ne se souviendra pas de la nuit Ni de l'effort des rochers Au creux du rêve" Hayat Ait-Boujounoui, La traversée, in Palpitations, chez L'Harmattan, 2018
Par le biais de la pierre
J’ai cueilli une pierre au bout de la terre
Dans la dorure des roches des sentiers bleus
Le sourire au cœur factuel
Et si loin des restes inutiles
J’ai tellement aimé le chant de l’astre
Cette nécessité solaire préservée
Que le vent sourd a su dire son silence secret
Au gré du jour qui avançait
Une pointe au corps des lignes
A creusé au travers de souvenirs timides
Sans dire le flux précis des valeurs
Tant la nuit s’est dissipée
Au moment des couleurs suspendues
Telles celles que la nature façonne
Un brin de solitude a su vivre
Le sang léger
***
Poème particulièrement dédié à mes amis bretons,
bien que les mots dépassent souvent le coeur du territoire...
Hayat Ait-Boujounoui - 6 novembre 2021