"L'oreiller Abandonné en mer Ne se souviendra pas de la nuit Ni de l'effort des rochers Au creux du rêve" Hayat Ait-Boujounoui, La traversée, in Palpitations, chez L'Harmattan, 2018
Sous le cerisier,
aux airs d'enfance où rien ne meuble le temps,
un rire, des rires grimpent sur les branches,
sans l'avidité du leurre.
Est-ce l'oiseau revenu,
posé sur l'une des cimes,
qui arpente ainsi le coeur des rimes ?
Rien n'a fui
de ces prés paisibles,
où le chant d'un jour a su faire
et vivre et revivre.
Au corps de la main,
une cerise à l'avant-garde des rêves
accueille et suit le mouvement des écoles
à rebrousse-chemin,
tel un silence solitaire.
Hayat Ait-Boujounoui - 22 mars 2021